Le semi-marathon de Tinqueux 2011 aura été une affaire d'anciens vainqueurs. Sylvain Pohu, lauréat en 2007, a devancé Aymeric Lecomte, premier en 2009 et 2010.
C'est donc l'expérience et la connaissance du parcours qui ont payé, serait-il tentant d'affirmer.
Une somme d'informations utiles - comme, par exemple, le sens du vent (froid) sur les portions du circuit aquatintien - dont ne disposait pas tout à fait Kaïs Garouach, animateur très en jambes du début de course. « Il n'arrêtait pas de nous mettre des taquets, souligne Sylvain Pohu. Mais à un moment donné, j'ai bien vu qu'il était nettement moins bien ».
Au train
Fin observateur, le sociétaire de l'Efsra n'allait pas se poser de questions : il se portait en tête au train et tant pis pour un Garouach dans le rouge, un Purnelle ayant un point de côté ou un Flotté épargnant ses forces. L'écart se creusait au train.
Personne ne reviendrait à hauteur du journaliste de L'union/L'Ardennais avant la ligne d'arrivée. Même pas Aymeric Lecomte, parti encore plus prudemment qu'à son habitude à la suite de son arrêt et son traitement en cours pour une anémie en fer détectée au début de l'été. Autorisé par sa hiérarchie militaire - le Colonel Chimenton - à sortir temporairement du rang des soldats en manœuvre à Mourmelon, le temps de la course, l'homme du 40e RA de Suippes se montrait pourtant le meilleur sur la seconde partie de la course.
Une grosse satisfaction personnelle dans une période de hauts et de bas athlétiques.
Le vainqueur du 7 km, Florent Paroli, se serait mêlé à cette lutte sur semi s'il n'avait subi un gros coup de chaleur à Aÿ, il y a deux semaines.
Contraint à modifier sa préparation après avoir eu du mal à récupérer, il avait retrouvé de la fraîcheur hier matin. Et personne n'allait répondre à l'accélération portée entre le 3e et le 4e kilomètre. Il s'imposait détaché devant un Xavier Lars tout de même ravi de constater qu'il revient bien avec un tendon (presque) tout neuf.
Charlotte remet ça
Chez les féminines, une Ukrainienne égarée, Anzhelika Averkova, s'est octroyée le bouquet du semi-marathon.
D'un niveau supérieur, on s'en doutait, il y avait sa course d'un côté et celle de ses concurrentes de l'autre. Cette autre course, c'est Marie-Aude Meyer qui se l'est octroyée si l'on peut dire.
Malgré une dernière boucle compliquée, seule en plein vent alors qu'elle avait bénéficié de l'abri de quelques partenaires de son club auparavant. Malgré tout, elle ne cédait pas de terrain à Catherine Ravier.
Sur le court, Marie-Charlotte Bonnaire a confirmé son succès de 2010 en améliorant son chrono de vingt secondes. Et en devançant Leopoldina Silveira : une référence du côté de l'Efsra.