Foulées Liesse-Marle : le 21ème semi-marathon a passionné les amateurs de course à pied
LA SIESTE dominicale à Liesse-Notre-Dame a été un peu bousculée avec le semi-marathon, la Foulée Liesse-Marle, ce 13 mars. En attendant les semi-marathoniens, d'autres courses se déroulaient intra-muros dans la cité mariale. Une épreuve pour adultes, et deux pour les enfants ont été organisée.
Les enfants étaient présents en nombre lors la compétition. Soixante-douze adultes se sont alignés au départ des 5 kilomètres. À l'arrivée, parents et amis ont pu applaudir la victoire de Benjamin André, de Reims, et encourager le doyen, Jacques Cendron, qui fêtait ce jour-là ses 77 ans. La « Foulée » célébrait sa 21e édition, et a retrouvé, comme le soulignaient les animateurs Daniel Roucoux et Jacky Chalandre, sa date fétiche du 13 mars.
Meilleure animation sportive sur la région, la Foulée Liesse-Marle attire chaque année de nombreux sportifs. Cette année encore plus de 300 coureurs provenant de divers clubs (Amiens, Reims, Hirson, Chauny…) se sont alignés au départ à Marle.
Cette course est aussi faste à Abdel Mandour, vainqueur de ce semi-marathon pour la troisième fois (2008, 2009 et donc 2011). Le célèbre coureur fut accueilli par les majorettes locales, pom-pom girls improvisées, et a franchi la ligne d'arrivée, (même pas essoufflé), 3 minutes avant son poursuivant, le Russe Alexandre Krestianinov. « Cette course est un formidable entraînement et confirme ma grande forme avant d'attaquer la piste », a annoncé en souriant Abdel Mandour au moment de la remise des médailles.
Les supporters locaux pouvaient aussi s'enorgueillir de la belle 10e place au semi-marathon, d'un Liessois, Damien Barbançon, classé 6e de sa catégorie. Dans la salle polyvalente où tous les coureurs ont pu se rassembler avant la tombée de la pluie, qui avait jusque-là respecté les épreuves, Stéphanie Audinet, présidente de l'association La Foulée, remerciait chaleureusement tous les participants. C'est en présence des maires de Liesse et Marle, Cuirieux, Pierrepont, Sissonne, des sponsors, et d'Yves Daudigny, sénateur et président du conseil général, que fut procédé l'énoncé des qualifications et la remise des récompenses. Lors de la mise à l'honneur des sportifs handisport, les animateurs, Daniel Roucoux et Jacky Chalandre, émus par lVincent Maréchal, vainqueur de la course à laquelle il participait pour la première fois (avec du matériel pas très confortable), proposaient aux organisateurs et aux sponsors d'acquérir du matériel plus adapté. L'après-midi s'est achevé par une tombola avec les numéros des dossards. Beaucoup d'absents sont passés à côté des cadeaux offerts par l'association et les sponsors. Les plus patients ont été récompensés. Certains sont repartis avec des VTT. Le plus chanceux, Olivier Larzillière (Semelles fumantes de Montcornet) va pouvoir partir en Sardaigne.
Tout le monde s'est séparé en se donnant rendez-vous en 2012, pour une course en sens inverse et donc plus dure.
Mandour, jamais deux sans trois
Déjà vainqueur en 2008 et 2009, l'Amiénois Abdel Mandour s'est facilement imposé dans une 21e édition dépourvue du moindre suspense.
Ils étaient plus de 300 participants hier, à prendre le départ de la 21e édition des foulées Liesse - Marle qui partait, cette année de la commune marloise.
Sans surprise, c'est Abdel Mandour, habitué des podiums et déjà double vainqueur en 2008 et 2009, qui s'est imposé en 1 h 10'55, assez loin du record dans le sens Marle - Liesse (1 h 5'44).
Si un record est par définition toujours difficile à battre, les coureurs qui s'y attellent se doivent de bénéficier d'un certain nombre de paramètres pour tenter de l'effacer. Or, ces paramètres n'ont jamais été réunis hier pour qu'Abdel Mandour soit en mesure de ravir ce titre de prestige. En effet, l'absence d'adversaire à son niveau a obligé le pompier de Laon à courir seul dès les premiers hectomètres de la course.
Derrière lui, le Russe Alexandre Krestianinov, le Saint-Quentinois Xavier Lars et l'armada de l'US Marquette, Didier et Florent Idziak, Alexandre Delespierre ne pouvaient que constater les dégâts.
Au 8e km la course était déjà quasi jouée puisque Mandour possédait déjà 50 secondes d'avance sur le Russe de la banlieue lilloise et plus d'une minute et trente secondes sur Xavier Lars.
Une avance qui augmentait irrémédiablement t au fur et à mesure que s'égrainaient les kilomètres, pour atteindre finalement 2'11 sous la banderole. Derrière, malgré le vent, Alexandre Krestiadinov préservait sa 2e position. Alors que la foule présente sur la ligne d'arrivée attendait le Saint-Quentinois Xavier Lars sur le podium, ce sont les deux compères de l'US Marquette, en embuscade durant les trois-quarts de la course qui pointaient le bout de leur nez à l'approche de la ligne dernière ligne droite.
Mais où avait bien pu passer Lars ? Victime d'un point de côté à quelques kilomètres du but, le Saint-Quentinois était contraint de ralentir pour finalement s'arrêter et marcher à 2 km du ruban.
Un arrêt dont ont profité Didier Idziak et Alexandre Delespierre pour déposer l'Axonais. « C'est une grosse déception pour moi, admettait Lars à l'issue de la course, j'ai le podium à portée de bras jusqu'à 3 km de l'arrivée. C'est dommage car j'aurai vraiment bien aimé terminer derrière Abdel et Alexandre mais le point de côté à tout gâché ».
Abdel MANDOUR (Vainqueur, Amiens UC) : « La course d'aujourd'hui (hier) n'était pas un objectif en soi. Elle devait me permettre de faire une longue séance d'entraînement pour les championnats de France de cross des pompiers. Je suis néanmoins très content de mettre imposé pour la troisième fois ici. C'est une course que j'aime bien faire. Je m'efforce d'y être présent tous les ans. C'est dommage que la concurrence n'était pas plus forte ».
Alexandre KRESTIANINOV (2e, Lille-Métropole) : « Je suis satisfait parce que ça fait toujours plaisir de monter sur le podium de cette course. Le semi-marathon est ma distance préférée car on peut en enchaîner plusieurs dans une saison contrairement aux marathons où en faire deux est déjà pas mal. J'aime bien cette course et je serai là l'année prochaine ».
Xavier LARS (3e, Stade Saint-Quentinois) : « Victime d'un point de côté, j'ai explosé après le 15e km. Je suis très déçu car j'ai habité ici à Liesse et j'aurai vraiment bien aimé monter sur le podium. J'essaierai de me rattraper la semaine prochaine à Saint-Quentin ».
Jacques FRIEDRICH (vainqueur V2, FC Laon) : « La course était difficile. Lorsque nous étions 2 ou 3 ensemble ça allait encore mais lorsque je me suis retrouvé tout seul, sur la fin face au vent, c'était difficile. Dans l'ensemble je suis satisfait de moi car je gagne en V2 et reste dans le Top 10 au scratch. Je suis content car je restais sur un échec lors de mon premier marathon (3 h 04 à New York). Du coup je ne veux pas rester sur un échec et je serai au départ du prochain marathon de Reims ».
www.lunion.presse.fr